Au gré de la vie liturgique résurrection

icone-crucifixIcône de la résurrection

Icône écrite par Gilberte Massicotte-Éthier
http://www.massicotte-ethier.ca

L’icône de la résurrection est dite de la descente …ou remontée des enfers, pour le salut du monde.

La lumière était ténue dans le petit vêtement de Jésus à la naissance, elle a ébloui à la transfiguration, étaitréduite presque à néant à la crucifixion, ne subsistant que dans le linge couvrant Jésus à la croix puis dans le linceul.Éclat de cette lumière dans le vêtement à la résurrection !

Christ est vraiment ressuscité : Aietosanesti !

La façon dont la tradition orientale a représenté la résurrection n’a rien du lutteur olympien qui sortirait vainqueur d’une épreuve. Mais, il y a ici renversement du pouvoir de la mort qui régnait depuis Adam :l’adversaire de l’humanité qui croyait avoir vaincu Dieu en le faisant descendre dans la mort, trouve maintenant sa défaite. En souffrant la mort, en descendant aux enfers, Christtriomphe des portes de l’Adès. Sa mort vaut à tous ceux qui l’accompagnent et qui le suivent, l’entrée dans la victoire.

Références bibliques
« Comme le Père en effet a la vie en lui-même,
de même il a donné au Fils d’avoir aussi la vie en lui-même.
N’en soyez pas étonnés, car elle vient, l’Heure
où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront… »
« Je suis le premier et le dernier, le vivant;
je fus mort, et me voici vivant pour les siècles des siècles,
détenant la clef de la mort et du séjour des morts. »

Lecture de l’icône de la résurrection
Dans la partie supérieure de l’icône, le ciel est lumineux, les rochers dansent presque, soulignant la force et le triomphe de la vie. La présence des anges évoque la célébration au ciel de la victoire de Jésus sur la mort : l’un tient la croix tandis que l’autre porte la lance et l’éponge, instruments de la passion et rappel du chemin par lequel le Christ est passé pour vaincre la mort et toutes nos morts.

Dans la partie centrale, Jésus est au coeur de la mandorle (en latin : amande), ce cercle lumineux, symbole de la présence de Dieu. Jésus vainc les ténèbres et rayonne sur toute l’humanité. Son vêtement blanc, couleur de la divinité, éclate de lumière.Il porte l’étole sur l’épaule, signe de son diaconat (service). Son ceinturon flotte, il manifeste le mouvement de l’Esprit en lui. Dans son auréole dorée, les lettres disent son identité divine :« Celui qui est », « Je suis ».

Dans la partie inférieure de l’icône, Jésus fait sauter les portes des enfers et de tous les enfermements. Ces portes sont disloquées et placées en forme de croix. Maintenant dominées, elles deviennent marchepied. Les chaînes cassées évoquent les morts dont l’humanité est libérée, la clé ouvre les portes de l’Hadès.

Jésus prend vigoureusement par la main Adam et Ève pour les arracher de la sombre grotte des enfers et les emporter avec lui dans sa vie de Ressuscité.Adam regarde son Sauveur; sa main libre exprime sa supplication et sa reconnaissance. De son côté, Ève a la main couverte en signe de respect pour la présence divine.Derrière Ève, se pressent Moïse, Abel, les justes et avec eux, toute l’humanité. Derrière Adam, les rois David et Salomon, puis Jean le Précurseur, dernier des prophètes, ainsi qu’un autre prophète : les promesses de la première Alliance sont accomplies, la mort est vaincue, la vie triomphe.

Méditation
Brume estompée de la nuit, aurore d’une vie nouvelle…
Brillante lumière après les ténèbres !
Christ va au bout de l’amour.
Dans un dernier abaissement, il libère notre humanité de l’emprise de la mort.
Adam, Ève, tous les morts sont relevés.

La communion redevient possible.
« Mort, où est ta victoire? » Christ est vraiment ressuscité !
Joie, Paix ! Alléluia !

(Commentaire tiré de « L’art d’une rencontre… l’icône », par Mireille Éthier et équipe)

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